La violence dans les transports en commun est devenue un problème majeur au Luxembourg
Les chauffeurs de bus sont fréquemment confrontés à des agressions physiques, des crachats et d’autres comportements inciviques qui mettent en péril leur intégrité. Un article récent paru dans le journal « L’essentiel » a mis en lumière cette réalité alarmante, rapportant que certains chauffeurs éprouvent une anxiété telle qu’ils ont du mal à dormir avant de prendre leur service sur certaines lignes. Ces témoignages ne sont pas des cas isolés : ils révèlent un malaise profond face à un climat d’insécurité qui ne cesse de se dégrader.
Il faut repenser la sécurité dans nos transports publics
Face à cette situation préoccupante, il est impératif de repenser la sécurité dans nos transports publics. La CFL a pris les devants en équipant ses nouveaux bus Mercedes avec une cabine anti-agression pour le chauffeur exemplaire. Ce dispositif offre une protection immédiate aux chauffeurs en limitant le contact direct avec des passagers potentiellement agressifs. Cette cabine anti-agression devraient servir de modèle pour l’ensemble du réseau RGTR afin de garantir que chaque agent puisse exercer son métier en toute sécurité. Les conducteurs eux-mêmes se sentiraient rassurés avec des cabines fermées ou au minimum une paroi de sécurité. Pourtant, selon les derniers chiffres disponibles, seulement 542 autobus sur les 1262 de la flotte RGTR étaient équipés en juillet 2024 avec un tel équipement de protection pour le conducteur, soit à peine 43% du total. Un chiffre bien trop bas, même s’il était alors appelé à augmenter.
D’autres dispositifs de sécurité doivent venir
D’autres dispositifs de sécurité existent et doivent être généralisés. Dans ce cadre, on peut mentionner par exemple l’outil CIS, lequel a déjà été implémenté auprès des CFL et devait être étendu aux opérateurs RGTR. Il s’agit d’un pas dans la bonne direction, mais cela ne remplacera jamais une protection physique efficace contre les agressions. Les chiffres sont là, les faits sont connus, et pourtant, les avancées restent bien trop lentes.
Le temps des discours est révolu
Nous appelons le ministère de la Mobilité à agir sans délai. La généralisation de la cabine sécurisée sur tous les bus à risque est une nécessité absolue pour protéger nos chauffeurs et instaurer un climat de travail serein. Ce changement ne relève pas uniquement d’une amélioration technique : il s’agit d’un tournant dans notre manière d’envisager la sécurité publique et le respect des conditions de travail des agents de transport.
Le temps des discours est révolu. Nous exigeons du ministère de la Mobilité qu’il prenne immédiatement les mesures nécessaires pour équiper l’ensemble des bus du réseau RGTR de dispositifs de protection efficaces. La violence ne doit plus être une fatalité dans nos transports en commun.
Protégeons ceux qui nous transportent !
Arlé David
Vice-président
Syndicat Chemins de fer FNCTTFEL/Landesverband