Comme vous le savez, nous ne sommes toujours pas sortis de cette crise sanitaire, et aujourd’hui, nous ne savons toujours pas, comment cela va continuer.

Comme si cela n’était pas déjà suffisamment grave, une terrible guerre s’est déclenchée en Europe. Une guerre qui a apporté des conséquences désastreuses pour la population ukrainienne, mais qui a également de lourdes répercussions pour le reste du monde.

Tous les jours de nombreuses personnes innocentes trouvent la mort en Ukraine.

Et cela, parce qu’un homme politique têtu mène sa lutte territoriale pour le pouvoir sur le dos de la population ukrainienne.

Cette guerre déclenche des vagues massives de réfugiés, aussi vers le Luxembourg.

Un très grand MERCI à tous les citoyens, qui ont accueilli chez eux des réfugiés, et à ceux qui soutiennent les Ukrainiens financièrement et par des dons de biens de première nécessité.

Il faut cependant être conscient, qu’il y a actuellement des guerres dans d’autres pays du monde et que nous en avons accueilli également des réfugiés dans notre pays.

Notre gouvernement ne doit sous aucun prétexte créer une société à deux vitesses pour les réfugiés au Luxembourg.

Pour cette raison, en tant qu’OGBL, nous exigeons que tous les réfugiés doivent avoir les mêmes droits, indépendamment de leur religion, de leur couleur de peau et de leur pays de provenance. Ils doivent tous avoir le même droit au travail.

Malgré tous les malheurs autour de nous, nous avons décidé en tant qu’OGBL d’organiser à nouveau notre fête de la famille ici à l’Abbaye Neimënster.

Mais il y a souvent des imprévus.

Récemment, notre gouvernement, mené par le patronat, avait convoqué une tripartite afin de voir avec les représentants du patronat et les syndicats, quelles pourraient être les solutions qui pourraient nous aider à sortir de la crise d’énergie, dans laquelle nous nous trouvons
aujourd’hui et qui maintenant a été sérieusement renforcée par la guerre en Ukraine.

En amont de la tripartite, notre présidente a eu un mandat unanime et très clair lors du dernier Comité National, en l’occurrence de présenter des propositions constructives aux partenaires de négociation lors de cette tripartite.

Ces propositions devaient aider tous les salariés, aussi bien les résidents que les frontaliers, mais également aider les entreprises dans cette crise.

Le gouvernement, sous tutelle du patronat, ne voulait cependant rien savoir. Pour eux, il n’y a qu’un ennemi social ici au Luxembourg, en l’occurrence l’INDEX, qui leur est depuis longtemps une épine dans le pied.

Même si le gouvernement avait retenu dans sa déclaration de gouvernement qu’il était favorable à l’INDEX, la crise énergétique renforcée aujourd’hui par la guerre en Ukraine est utilisée afin de s’attaquer à l’INDEX. Comme c’est souvent le cas, une situation de crise est utilisée pour mettre la pression sur les syndicats.

Ils devraient néanmoins considérer, qu’en plus des personnes qui travaillent, les petites et moyennes entreprises, à longue échéance, vont aussi être perdants en cas de manipulation de l’INDEX, si le pouvoir d’achat de leurs clients ne cesse de diminuer.

Le gagnant d’une telle manipulation de l’INDEX est avant tout l’État luxembourgeois en tant que plus grand employeur du Luxembourg ainsi que le secteur financier, qui se porte à merveille.

Chères/chers collègues, à cause de la trahison lors de cette tripartite vis-à-vis de l’INDEX, nous avons été obligés, à descendre dans la rue aujourd’hui pour faire passer un message très clair aux traitres de l’INDEX.

  • Nous n’acceptons pas de manipulation de l’INDEX.

Touche pas à l’INDEX.

Ce slogan a déjà été utilisé par le Landesverband en 1982 pour défendre l’INDEX. Au début, on ne nous prêtait pas attention, mais le 5 avril 1982, les Chemins de Fer luxembourgeois étaient à l’arrêt.

C’est au gouvernement de voir s’il souhaite une répétition de 1982.

Et n’est-il pas bizarre, qu’en amont de la tripartite, le Statec ait prétendu que nous, l’OGBL, étions devenus les derniers temps un syndicat faible.

Cela ne veut-il pas dire que certains craignent l’OGBL?

Nous avons prouvé par des chiffres que cette affirmation n’est pas correcte, et VOUS en êtes la meilleure preuve, vous qui avez massivement suivi notre appel pour cette manifestation du 1er mai en faveur de l’INDEX.

Un grand MERCI à vous tous.

Ceci devrait être un avertissement au gouvernement, il est toujours temps de faire marche arrière et de s’asseoir encore une fois autour d’une table avec l’OGBL, afin de chercher des solutions constructives et véritables à cette crise, dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Ce qui est cependant également extrêmement regrettable, c’est que les 2 présidents de l’LCGB et de la CGFP, qui en amont de cette tripartite faisaient front avec l’OGBL en faveur de l’INDEX, et cela, pendant des moments très graves avec des accusations graves de la part du patronat et du gouvernement contre les syndicats, ont fini par céder.

Notre présidente en tout cas ne s’est pas laissée berner lors de la tripartite, et pour cela, chères/chers collègues, accueillez avec moi, comme il se doit, la présidente de l’OGBL Nora Back.

Georges MERENZ

Président FNCTTFEL-Landesverband