L’OGBL, le LCGB, le Groupement des Entrepreneurs du Bâtiment et des Travaux Publics et la Fédération des Entreprises Luxembourgeoises de Construction et de Génie Civil se sont mis d’accord sur ces deux périodes.

Souvent, le sens des congés collectifs est remis en question par la population. Pendant ces périodes, aucun travail n’est effectué sur nos routes et dans la construction et plus d’un a déjà été agacé par un grand trou dans la rue qui se présente encore juste avant les vacances collectives et qui donne l’impression d’un chantier permanent, jusqu’à ce que les travaux soient achevés après les vacances.

Pourquoi a-t-on opté pour un « Congé collectif » de tout le secteur ? Quel est en fait l’intérêt de cette introduction ?

Le congé collectif obligatoire a été introduit à l’occasion d’un accord entre le patronat et les syndicats au début des années 70.  Des deux côtés, tant du côté de l’employé que de l’employeur, l’intérêt pour le « Congé collectif » était très grand.

D’une part, les entreprises réclamaient ce congé afin d’éviter des absences imprévisibles de leurs travailleurs et de pouvoir ainsi terminer les projets en cours dans les délais. D’autre part, les travailleurs souhaitaient rendre visite à leur famille dans leur pays d’origine pendant la période estivale.

Souvent, plusieurs travailleurs/artisans souhaitaient partir en même temps pendant les vacances d’été pour rendre visite à leur famille. Dans ces cas-là, l’employeur avait très souvent les mains liées pour terminer les chantiers sans subir la pression du manque de personnel. La coordination entre les différentes entreprises devait être parfaite. Des solutions rapides et efficaces étaient nécessaires pour que les deux parties soient satisfaites, c’est-à-dire que le travailleur avait besoin du congé bien mérité, sans pour autant pénaliser l’entrepreneur. La meilleure solution : les congés dans la construction !

Cela signifie pour les entreprises du bâtiment et du génie civil, les branches chauffage-ventilation-sanitaire ainsi que les entreprises de peinture qu’aucun travail ne peut être exécuté pendant les vacances de la construction.

Dans certains cas, des dérogations sont possibles, sauf pour les plâtriers et les façadiers. Les demandes doivent être adressées par écrit à l’Inspection du travail du Luxembourg (ITM) au plus tard 30 jours avant le début des congés collectifs officiels. La demande doit mentionner le nombre d’ouvriers concernés, le chantier ainsi que le début et la durée des travaux.

Comme il y a toujours des artisans et des entreprises artisanales qui ne respectent pas ce congé collectif prescrit par la loi, l’Inspection du Travail et des Mines (ITM) effectue régulièrement des contrôles !

Si des travaux sont malgré tout effectués sans autorisation spéciale, le chantier est fermé jusqu’à la fin des congés collectifs et l’entreprise risque une amende. Celle-ci peut s’élever jusqu’à 25.000 euros.

Les entreprises qui doivent travailler par exemple dans des bâtiments scolaires, sur les autoroutes, dans les hôpitaux, peuvent demander une autorisation spéciale.

L’année dernière, 132 entreprises au total avaient introduit une demande et avaient reçu une dérogation. Il y a également plusieurs usines qui demandent cette autorisation, car elles ne peuvent pas se permettre d’arrêter la production pendant trois semaines.

Les entreprises telles que les installateurs d’ascenseurs, les carreleurs, les électriciens, les menuisiers, les peintres, les couvreurs, les charpentiers, les plombiers et les vitriers ne font pas de congés collectifs afin de pouvoir continuer à assurer un service à la clientèle.

Il ne reste plus qu’à souhaiter à l’ensemble du secteur artisanal des congés reposants.

Georges MELCHERS

Président Syndicat Chemins de Fer

OGBL/FNCTTFEL-Landesverband